Pas d’IST, Pas enceinte, Pas 28000€, Pas de Princes Charmants : les dures leçons de 2024

J’adore chercher des titres assez parlant quand j’écris mes articles. Celui-ci peut malgré tout sembler assez abrupt, tout comme mes leçons de l’année 2024.

Mon année 2024 a été assez intense et difficile dans ses leçons. Avec du recul, je sais que ça a été une année de prise de conscience de schémas, de facilités. Et même si ça a été violent, cela m’a offert l’opportunité de lâcher tout cela et d’avancer sur mon parcours et me permettre ainsi d’avancer.

La leçon la plus paralysante et ayant eu un énorme impact psychologique a été la perte de mes économies, soit 20 000€ ainsi que 8 000€ prêtés par ma Maman. J’étais fatiguée, je veux partir de mon travail qui s’est fortement dégradé et où je vis du harcèlement moral. Je ne cherche pas à me justifier, plutôt à donner un contexte. Une personne qui se disait appartenir à la société intérim Randstad m’a alors écrit par telegram pour me proposer un petit job sur internet. Je me suis dit pourquoi pas. Une deuxième personne m’a alors contacté par whatsapp et m’a formé à ce job. L’idée était de générer deux séries de 33 clics pour permettre à des hôtels d’améliorer leur visibilité sur internet. Et en faisant ça, je recevais une commission. Mais, car il y a un mais, certains clics généraient des « annonces commerciales » qui permettaient de recevoir une commission 9 fois supérieure. Sauf que pour recevoir cette commission si alléchante, il fallait « investir ». Au début, c’était une toute petite somme. Et j’ai récupéré plus de 300 €. Ça y est, ils m’avaient « harponné ». Lors d’une deuxième série de 33 clics, 3 annonces commerciales se sont générées et les sommes demandées étaient de plus en plus importantes. et cela a fait que sur mon « compte de travail » je me suis retrouvée avec une somme de plus de 30 000 €. Je pensais récupérer cet argent, sauf que comme par hasard, j’étais montée d’un pallier. Je devais donc générer encore 4 clics. Avec bien sûr un risque de voir apparaître une nouvelle annonce commerciale. Le service support me rassurait, me disait que je ne devais pas penser si « négatif ». Et bien sûr, comme vous vous en doutez, une annonce est tombée. Et je devais alors vers 40 000€. Bien sûr, j’avais déjà mis toutes mes économies, c’était impossible pour moi. Mais je voulais absolument récupérer mon argent. Mon « agent », celle qui m’avait formé à ce job, était très embêtée de ma situation. Elle m’a fait contacté le service support qui m’a proposé une aide : ne payer que 50% de la somme. Mais ce n’était toujours pas suffisant. Elle m’a alors dit qu’elle allait me prêter 5000€ et que son agent à elle va faire de même. Je me suis alors dit : non, ça ne peut pas être une arnaque. On ne prête pas 5000€ à une parfaite inconnue. Alors me voilà à « réinvestir » 8000€ prêtée par ma Maman qui a bien voulu me faire confiance malgré ses doutes. Le jour du virement, voilà que mon agent ne peut finalement pas verser les 5000€…. Et voilà, j’ai donc perdu 28 000€.

Cela m’a totalement traumatisée. J’ai ressenti un sentiment de honte sans limite. Je suis certes dépensière mais là c’est comme si j’avais pris cet argent et y avais mis le feu. J’ai eu honte envers ma Maman, envers mon frère, envers mes amies. J’ai toujours eu conscience que l’argent ne tombe pas du ciel, j’ai toujours pas mal travaillé car j’ai toujours beaucoup dépensé. Souvent des dépenses émotionnelles et sans réflexion ni même besoin. Mais perdre cet argent n’avait aucun sens. Comment j’avais pu continuer sans même m’arrêter ? Ma psychologue y a vu un coup de poker. Dans ma famille, la lignée de mon Père, les hommes étaient joueurs. Elle y a vu une sorte de schéma familiale et cela m’a parlé. Cela ne m’a pas enlevé le sentiment de honte. Mais m’a au moins offert une explication disons plus rationnelle.

Au même moment sont entrés dans ma vie deux hommes. Deux hommes que je pensais réfléchi, soutenant, mature. Dans ma réflexion, j’ai pris conscience être polyamoureuse. J’ai donc orientée mes recherches relationnelles dans ce sens. Le premier n’avait pas d’autres relations à ce jour. C’est une personne très intéressante, avec qui j’avais un vrai plaisir à converser. Mais, il n’a pas été capable de répondre à certains de mes besoins (deux fois je lui ai demandé d’être soutenant et il n’en a pas été capable). En outre, il m’a un soir appelé par un autre prénom et avait tendance à complètement oublié ce que je lui avais déjà raconté. De même, de par nos différences de caractère, nous avions du mal à communiquer. Il avait tendance à marcher sur des œufs avec moi ce qui m’horripile et me fait devenir plutôt piquante voire agressive. Et ce qu’il pouvait me déclarer à l’écrit (être contente à me voir), il ne me le disait pas à l’oral. Il ne me disait jamais non plus qu’il me trouvait belle ou séduisante, ou je ne sais quoi. Bref, bien que ce soit une personne très gentille, elle ne me convenait pas. Et puis il y a eu une 2e personne. Lui fréquentait déjà 3 femmes et ne pouvaient me donner qu’1 week-end par mois. Pour moi, c’était parfait. Je n’avais pas plus de temps à lui consacrer ni même spécialement le besoin, du moment que le lien est nourri par des écrits et/ou des appels. Ce qui était également ok pour lui. Les deux rencontres se passent parfaitement. Sauf que, cela se dégrade soudainement. Il devient extrêmement violent dans ces vocaux, sous couvert de réflexions personnelles sur ce qui a son sens ne convient pas. Ça a été extrêmement violent à recevoir. D’autant plus que j’ai reçu ces 10mn de vocaux le lendemain de la cérémonie de libération des cendres de mon Papa. Magnifique timing pour une personne qui se définit comme empathique. Après un temps de réflexion, j’ai décidé de stopper cette relation.

Ces deux relations ont fait des dégâts et ont rajouté d’importantes cicatrices à mon cœur artichaut. Cela fait plus de 15 ans que je ne vis que des relations très éphémères (entre 1 à 3h). Cette année, je sais ce que je veux, où je vais. Je suis très claire dans mes attentes, dans mes envies. Et j’ai envie de faire entrer des personnes dans ma vie, des personnes avec qui construire un avenir, de faire du chemin ensemble. Au final, je me retrouve avec une personne incapable d’être présente, qui se dit déconstruite mais qui n’est pas conscient qu’il est loin de l’être parce qu’il ne suffit pas de le dire pour l’être. Moi-même je me déconstruis et j’en suis loin et en plus je suis une femme. Donc premier décalage entre la manière de se présenter et la réalité de ce qu’il est. Et une autre qui va poser sur moi ses pensées et à aucun moment ne prend conscience que ce sont ses doutes, ses prises de conscience. Là encore un énorme décalage entre ce qu’il pense être, l’idéal qu’il aimerait être et ce qu’il est vraiment. Sauf que lui, contrairement à la première personne, a été extrêmement violent dans la forme et dans le fond. Et en plus incapable de simplement s’excuser.

En novembre, départ en vacances détente avec ma Maman. Elles nous offrent une semaine de thalasso en Tunisie. Il fait beau, le lieu est agréable, nous sommes vraiment dans un environnement de bien-être. Et puis il y a ce jeune serveur. Charmant. J’ai toujours été attiré par les maghrébins. Et il s’avère que je venais de vivre les deux déconvenues émotionnelles évoquées précédemment. Alors, je me suis laissée séduire. Un sentiment d’illusions. Alors, je m’y suis plongée, sans réfléchir. Forcément, dès le premier soir, cela dérive sexuellement. Mais il refuse de se protéger. J’ai beau lui expliquer les risques (d’IST et me mettre enceinte), il me parle de retrait et m’assure être clean. Je suis lasse de me battre, je veux juste oublier, tout oublier. Alors, je cède, plusieurs fois. J’ai absolument conscience de ma bêtise, de reproduire un schéma toxique, de ne pas être safe, de ne pas être raisonnable. Mais je m’en fous. Je veux juste me laisser aller. Mais quand je reviens, cela m’obsède. Et me met dans un état de stress intense. Je sais qu’il me faut attendre 6 semaines minimum. Et 6 semaines, cela tombe juste avant les vacances de Noël. Or, je ne veux absolument pas avoir les résultats avant cette semaine en famille. Alors, j’enferme tout ça dans une boîte dans mon cerveau pour oublier. Je fais carrément l’autruche. Sauf que, 2e déconvenue et source de stress, ce charmant pas charmant m’écrit, un peu en panique. Pour me demander de l’argent… Il aurait besoin de 1000€. Je lui explique que je n’ai plus d’économie. « Nan, mais je ne te demande pas 1000€ mais 400/500€ ». J’en suis restée sans voix. Je me suis sentie trahie (naïve, certes) mais trahie. Mon illusion volait complètement en éclat et relançait mon stress post-traumatique dû à ma grosse perte d’argent. Je ne pouvais rien faire pour ce stress mais je pouvais me libérer du stress des IST et du risque d’être enceinte. Je ne voulais pas passer en 2025 avec ce poids. Alors le 31 je prends mon courage en main et je vais faire mes tests. Normalement, j’aurai dû attendre au moins 24h avant d’avoir les résultats. Mais je les ai eu dès l’après-midi. Et ils étaient négatifs. J’ai ressenti une telle joie, un tel soulagement. Alors, ni une ni deux, je fais également, pour la première fois, de ma vie un test de grossesse, lui aussi négatif. Je pouvais enfin laissé en 2024 cette erreur.

L’année 2024, notamment les 4 derniers mois, a été une année intense en prise de conscience et en libération des schémas toxiques que je répète :
1. Travailler sur un rapport plus sain à l’argent. Penser à l’avenir, être plus économe, ne me rendra pas plus malheureuse. J’ai largement de quoi me rendre heureuse dans ce que je possède. A quoi cela me servirait de posséder plus ?
2. Lister mes red flag pour mes relations futures. Et si l’un d’eux apparaît, c’est non. Je n’ai plus à me brader. J’ai de la valeur. Je peux être aimée. Je n’ai pas à m’adapter à l’autre pour être aimée. Si l’autre ne prend pas du temps pour moi, alors je n’ai pas à prendre pour lui.
3. Etre safe, se respecter est important. J’ai à ce jour eu énormément de chance de ne pas tomber malade, de ne pas attraper d’IST. Là encore, plus de laisser-passer. Et ne plus faire confiance les yeux fermés même pour un beau sourire.
4. Poser ce qui est important pour moi, quelles sont mes peurs, quelle direction je veux prendre, ce que je ne dois plus accepter.

Femme cherche Homme Charming

Hier soir, en me couchant, j’ai pleuré. C’est venu soudainement, de manière assez intense, intime, sans même avoir spécialement vécu un événement spécifique.

Ces pleurs sont venus du plus profond de mon être. Ils exprimaient ma vulnérabilité, mon sentiment de solitude, ma tristesse, ma lassitude.

Je suis une femme heureuse. J’aime ma vie. J’ai la chance de vivre dans un logement où je me sens chez moi, à ma place, dans un cocon. J’ai commencé une nouvelle formation qui me rapproche toujours plus vers mon chemin de vie. Je suis bien plus en paix avec moi-même et mon histoire. Je suis bien plus connectée à mon corps et à mes émotions. Je suis bien plus consciente de mes besoins. J’apprends de plus en plus à dire non pour me dire oui. J’apprends aussi à être plus douce envers moi. Je suis entourée d’une famille aimante et de merveilleuses amies.

Mais, car il y a toujours un mais, parfois je me sens seule. Profondément seule. Intimement seule. Douloureusement seule. J’aimerais qu’une personne pense à moi le matin en se levant et le soir en se couchant. Et m’envoie aussi des petits messages en journée, pour me partager une part de son quotidien, ou une pensée fugace ou juste pour simplement dire tu es là dans chacun de mes pas. Pas juste penser à moi mais me le dire, être vraiment là. Quelqu’un qui m’apprécie pour celle que je suis, qui veut de moi dans sa vie. Oh pas dans une présence physique chaque minute de chaque jour. Ce n’est pas le quotidien physique qui pour moi est une preuve de l’intérêt pour l’autre. Elle s’apparente souvent plus à une habitude qu’à autre chose. C’est quelque chose à la fois de moins tangible et pour moi de plus profond. Écrire un message c’est un acte, c’est un choix. Par conséquent, il y a action, il y a volonté. Il y a la capacité à se dire : je mets en suspend ce que je vis pour 1mn histoire d’écrire à la personne qui m’est chère.

Je sais que cela fait de moi une incommensurable romantique. Sûrement en dehors de la réalité. Mais n’est ce pas ça aussi l’amour ? Quelque chose hors du temps. Pourquoi rendre ça si banal, en perdant son essence ?

Certes, nous avons notre quotidien, notre histoire, nos peurs, nos questionnements. Qu’il n’est pas toujours facile de garder cette essence hors de tout cela. Partager aussi ses peurs, ses questionnements, ne pas se comprendre parfois, bien sûr que cela fait partie de la relation et permet aussi de construire la relation. Mais pour moi, protéger ce langage de l’amour, ce lien est primordial. Et aide justement à donner un équilibre à la relation.

Hélas, j’ai l’impression de n’y avoir jamais le droit. Que cette douceur, cette présence est toujours extrêmement fugace dans ma vie. Cela dure au mieux un mois et ensuite ça part en eaux de boudin. La violence, la colère prennent le dessus, l’incompréhension, la douleur, le rejet. Et je me retrouve complètement perdue, blessée, dans une remise en question de moi constante. Et je ne comprends absolument pas la répétition de ce schéma. Et je fréquente des hommes de profil, d’histoire, de vie très différentes.

Alors oui, dans le développement personnel, on entend très souvent : ne cherchez pas chez l’autre ce que vous pouvez/devez vous offrir. J’ai besoin d’amour ? A moi de me le donner. J’ai besoin de douceur ? A moi de me la donner. J’entends. Mais parfois c’est trop compliqué. Parfois, on a besoin de l’autre, de sa présence, de sa capacité à nous transmettre de la douceur, de l’amour. Et aujourd’hui, je suis ok avec ça. Je l’assume.

Et j’arrête de me remettre constamment en question. Je sais que j’ai à travailler la colère. Même si mes mots ne dépassent absolument jamais ma pensée, j’ai tendance à ne pas la laisser passer et à ne pas laisser mes pensées se poser avant de répondre à l’autre. Je peux paraître hargneuse car j’ai besoin de réponse, c’est viscéral. Pour autant, je sais être à l’écoute, généreuse, qui a énormément d’amour à donner.

Je suis lasse de mes cicatrices émotionnelles. Je ne sais pas du tout quelle orientation prendre. Peut-être ce fameux lâcher-prise qui ne me parle pas. Je n’ai aujourd’hui pas la réponse.

Rayonner avec la colorimétrie

Dimanche, j’ai eu le bonheur de vivre une journée « rayonnement ». Nous étions six femmes à découvrir quelle gamme de couleur nous fait rayonner.

Actuellement, je me remaquille. Je n’apprécie pas mon corps et je suis très critique envers moi. Donc pour mon bien-être émotionnel, je me maquille, tout en gardant une grande part de naturel (pas de bb crème, pas de poudre, pas d’anticernes). Et peu de temps après être arrivée à cette journée rayonnement, nos animatrices nous ont demandé de nous démaquiller. Et oui, comment découvrir les couleurs qui nous font rayonner si on travaille notre visage avec du maquillage ?

Après une douce séance de yoga (habituellement, je n’aime pas le yoga. Je n’arrive pas à prendre plaisir aux séances. Mais là, ça a été un vrai moment de laisser aller) dans le jardin et sous un éclatant soleil, nous sommes allées à la rencontre de notre image. Nous devions marcher vers un miroir en pied. J’ai été tellement fière de moi. Je n’ai ressenti aucune déception, aucun rejet, aucune gêne. J’étais moi et c’était ok. Et c’est vrai qu’avec du recul cela m’a étonné puisqu’actuellement je suis dans le rejet de mon corps et j’ai du mal avec mon reflet. Mais là, ça n’a pas du tout été le cas. D’avoir fait une séance de yoga a sûrement suffisamment apaisé mon esprit pour me permettre de m’accueillir, telle que je suis, sans jugement, sans comparaison. Et de me rendre ainsi compte de tout le chemin que j’ai parcouru. Et j’ai vraiment été heureuse de vivre cette expérience.

L’après-midi, nous avons fait un test de colorimétrie. J’ai ainsi découvert que la gamme de couleur qui me permet de rayonner est la gamme des couleurs chaudes. Et dans cette gamme, je suis plutôt intense (pour changer ^^) c’est-à-dire que le mat me convient mieux que le pailleté (mais j’aime tellemeeeeeent les paillettes ^^). Ce que j’ai aimé dans cette journée est qu’à aucun moment on nous a imposé quoi que ce soit. Elles nous ont indiqué ce qui nous mettait en valeur mais si on choisissait de rester dans nos habitudes, c’est ok. Toutes les couleurs conviennent. Seulement, certaines sont plus en harmonie avec nous que d’autres.

Ce qui a vraiment été flagrant dans ce test de colorimétrie, c’est de constater à quel point les « défauts » du visage sont gommés simplement grâce à la couleur. Quatre éléments sont pris en compte pendant le test : l’ovale du visage, le blanc de l’œil, les rougeurs, les cernes. Et des cernes, j’en ai, des bien voyantes ^^ et là, à chaque fois qu’on mettait un tissu de la gamme des couleurs jaunes, les cernes disparaissaient, tout comme les rougeurs. Le teint semblait plus éclatant. Je rayonnais vraiment.

J’ai vraiment pris plaisir à cette journée et à ces découvertes. Cela m’a vraiment apporté beaucoup de douceur, de stabilité émotionnelle (je suis actuellement en plein SPM avec une instabilité émotionnelle très forte), de partage, de joie. Et surtout une envie de travailler avec les couleurs, d’en faire un jeu. Et que cela aussi m’aide lors de mes moments d’insécurité, de questionnements, de peur.

Le Prince charmant

Le prince charmant. Je me suis construite avec les disneys & les Bridget Jones, les Rencontre à Nothing Hill, Love Actualy,… Le Prince charmant fait partie intégrante de moi, d’autant plus que mon premier grand amour a été un coup de foudre fusionnel. Mais la vie a tendance à détruire nos illusions car l’illusion n’est pas la vie. La trilogie Matrix nous a suffisamment amené à y réfléchir…

Aujourd’hui J’ai 38 ans et je ne crois plus au Prince Charmant. J’ai conscience de son illusion, liée à une certaine perfection. Du moins, c’était ce que je croyais.

Je ne crois plus au Prince Charmant Disney qui arrive sur son cheval blanc prêt à me sauver. Je n’ai pas besoin d’être sauvée. Je suis capable de le faire toute seule. Alors pourquoi lorsqu’un homme n’a pas la capacité de répondre à l’expression de mes besoins, je me sens trahie et encore plus seule et surtout désillusionner ?

Cette nuit (oui, il est plus de 3h du matin, je suis en pleine insomnie à la suite d’une profonde tristesse et de fortes douleurs au bras (vive la somatisation ^^), je me questionne.

J’ai rencontré une personne intéressante, cultivée, à l’écoute, bienveillante. Et j’ai pris conscience que cette description correspondait parfaitement à mon Prince Charmant d’illusion. Or le Prince Charmant n’existe pas dans la vraie vie. Car nous sommes dans la réalité et ce ne sont que des hommes, de simples hommes, avec leurs failles. Et c’est un constat amer. J’ai beaucoup de mal à l’accepter, à le comprendre et surtout à me confronter à cette désillusion.

Il s’avère qu’actuellement, je suis en plein SPM émotionnellement. J’ai donc besoin d’attention, de patience, de compréhension, d’écoute. Je n’ai pas besoin de paternalisme, qu’on me demande de me justifier, d’incompréhension, de silence et d’éloignement.

Pour la première fois, j’ai clairement exprimé mes peurs, mes besoins. Et je me retrouve encore plus seule, plus rejetée, plus incomprise. Et je ne comprends pas pourquoi cela m’arrive. Je ne comprends pas en quoi il semble si difficile de mettre son ego de côté et de simplement me faire passer en première, en priorité. Pour un laps de temps court en plus, pour simplement prendre soin de moi, sans que cela soit un prérequis ou ne remette en question l’équilibre du couple (je ne supporterais pas une inégalité) ou sa place en tant qu’homme. Sauf qu’il n’est pas un Prince Charmant, ce n’est qu’un être humain avec ses peurs, ses traumas, ses questionnements, son besoin d’être rassuré.

La question est est ce que j’accepte cela ? Suis-je capable de passer outre ma déception, mon sentiment de trahison et de laisser le temps à l’histoire de se développer ?

Les femmes et les hommes : des êtres différents

Oui, je sais. J’ouvre des portes ouvertes. Dis comme cela, les femmes et les hommes sont différents cela semble d’une évidence. Attention, ici, je parle de différence et non d’une question de supériorité.

Mais voilà nous sommes différents : par ce que la société nous inculque, par des siècles d’histoire, et aussi par nos hormones et nos comportements intégrés. Et cela crée des fossés et des incompréhensions.

Actuellement, je suis en plein SPM (syndrome pré-menstruel) et ce mois-ci est très compliqué avec mes émotions. Je suis déjà une hypersensible mais avec mon SPM, mes émotions sont des tornades. Et je suis à vif. C’est une période très compliquée à gérer où j’aurai besoin de douceur, d’attention, de présence. Et c’est assez nouveau de l’exprimer aussi clairement.

Ce week-end, j’ai vécu une journée colorimétrie. Nous étions six femmes pour découvrir quelles couleurs nous font rayonner. J’aime beaucoup ces moments entre femmes. Il y a beaucoup de compréhension, de partage et même si nous sommes toute unique, nous nous comprenons. Et à chaque fois que j’ai participé à un week-end entre femmes, j’étais bluffée de découvrir à quel point ces rencontres étaient connectées. Ce dimanche, nous étions donc dans une thématique de colorimétrie et pourtant c’est la thématique du couple qui est ressorti, qui était commune à chacune. C’était vraiment bluffant. L’une est à la recherche du « bon compagnon » mais est une grande romantique et aimerait le rencontrer inopinément dans la rue, une autre nous a parlé de comment elle faisait des rencontres grâce à un tableau de visualisation et à quel point c’était bluffant les résultats, une autre très amoureuse partageait en deux catégories les femmes : celles qui restent parce qu’elles se dévalorisent et celles qui partent parce qu’elles estiment avoir une valeur (je trouve que c’est un peu manichéen comme vision et réducteur) et que c’est quand on s’y attend le moins que la rencontre se fait, et moi je me questionne sur ce que c’est aimer. La réponse reçue à mon interrogation est le « lâcher-prise » (je déteste cette formulation que je trouve assez fourre tout »). Et deux d’entre elles expliquaient que depuis plusieurs années, elles affirmaient que la rencontrer c’était une vraie chance pour l’autre, qu’elles étaient des femmes exceptionnelles. Et à aucun moment, il n’était question d’égo, de supériorité, ou de quoi que ce soit de malsain.

Il s’avère que depuis un mois, je me suis à nouveau inscrite sur le site de rencontres Ok Cupid. Ce n’était pas un besoin, ni même vraiment une envie. Plus une sorte de test, de « allons-y, tentons à nouveau ». Mais sans me brader, et en n’acceptant plus n’importe quoi. Etonnamment, 80% des hommes qui ont pris contact avec moi correspondaient à mes attentes, c’est-à-dire avoir de la conversation et que le sexe n’était pas une priorité, une attente. Chaque jour j’en suis étonnée mais ravie et reconnaissante car ma personnalité sapiosexuelle est comblée.

Il s’avère qu’il y a eu un beau coup de cœur avec l’un d’eux où la conversation était intense, fluide, intéressante, multiples, intimes (avec de mon côté une vraie expression de mes besoins, de mes peurs, ce qui a été assez inconfortable parfois car je me sentais bien plus à nu que lorsque je suis vraiment nue physiquement). Et puis, nous nous sommes rencontrés. La rencontre a été agréable mais en retenue. Ce qui m’a en partie déstabilisée. D’autant plus, qu’à partir de là, la conversation s’est tarie. Là où on s’écrivait intensément, toute la journée, depuis la conversation a de grands blancs, de grands plages de silence, rien n’est plus si évident. D’autant plus, qu’après lui en avoir autant dit, je me suis sentie vraiment perdue.

Alors, j’ai commencé à beaucoup me questionner : ai-je un souci quand une relation virtuelle se matérialise ? suis-je incapable de ressentir durablement des sentiments ? suis-je capable de ressentir de l’amour amoureux (je précise car j’aime mes amies, ma famille,…) ? est-on si déçu en me rencontrant ? ai-je besoin d’une intensité constante ? pourquoi les relations changent ? et ainsi de suite.

Et donc, comme je l’évoquais en début d’article, je suis actuellement en plein SPM, émotionnellement très difficile. Là où habituellement, cette conversation tarie me questionnerait, là elle me rend malade, elle m’attriste, elle me blesse, elle me met dans une situation d’incompréhension et d’instabilité douloureuses. Et peut-être une sensation de trahison. Mais sûrement plus liée à mes traumas.

Néanmoins, j’essaye de lui en parler ouvertement, d’évoquer mes besoins, mes peurs, mes questionnements. Et c’est là où je découvre la différence entre les femmes et les hommes.

Lorsque j’ai évoqué avec lui qu’actuellement, à cause de mes questionnements (que je n’ai pas évoqué avec lui car je n’ai ni la réponse ni la compréhension de tout cela. Je lui ai juste dit que j’étais en questionnement), je suis peut-être moins dans la dynamique de l’échange, d’initier l’échange ou que le thème me laisse coi et que par conséquent, j’attends de lui qu’il soit celui qui le prenne en charge, la réponse a été « mais pourquoi pas tu ne proposes pas une autre thématique ? » et « on me laisse la charge redoublée d’initier presque toutes les discussions même quand tu ne réponds pas aux précédentes ». Donc d’attendre de lui que oui il prenne en charge (pour un temps limité puisque cela ne dure que depuis quelques jours et c’est juste le temps de me laisser accueillir cette nouvelle dynamique), tout de suite c’est un poids, c’est déséquilibré. J’ai vraiment reçu cela violemment, comme une vraie injustice (et le sentiment d’injustice chez moi me met dans tous mes états). D’autant plus que je réponds à chaque fois à la discussion, je ne suis pas dans des réponses monosyllabiques où là j’entendrais la lassitude. Mais quand une femme prend les discussions en charge, c’est normal, c’est « naturel ». Je ne dis pas que c’est ce que lui pense, mais c’est ce que je moi j’ai ressenti et vécu depuis des années. Et sa réponse de le ressentir comme un poids, cela m’a fait penser à une remarque d’un de mes professeurs de CAPES qui nous disait que quelque soit à quel point une personne peut être avant-gardiste, elle reste une personne de son temps. Et c’est quelque chose que j’ai remarqué notamment chez les hommes (certes, sûrement chez les femmes aussi mais là mon questionnement est sur les hommes et les différences ^^). Cela a beau être des hommes « déconstruits », « à jour » sur le consentement, cela reste des hommes du 21e siècle. Et donc, prendre « tout » en charge sur un laps de temps court, cela semble trop demandé. Très vite, c’est « bah c’est bon, j’ai fait ma part, à toi quoi ». J’ai beau expliqué depuis plusieurs jours que c’est compliqué, que j’ai besoin d’aide, d’accompagnement, c’est trop demander. Je me suis faite la même remarque sur la subtilité du langage. Avec les hommes, le paternalisme intégré est assez facilement présent. Ils n’en ont pas spécialement conscience, mais il est là. Ils vont avoir tendance à nous infantiliser, à nous expliquer quoi faire avec un « mais pourquoi tu ne… », au lieu de simplement être là, dans un don désintéressé.

Et la différence des cycles hormonaux crée vraiment un fossé, une incompréhension. Je le constate vraiment. Les femmes vont de suite être dans la présence apaisante, l’écoute, peut-être aussi apporter une certaine légèreté lors de cette période difficile du SPM. Que chez un homme, ils vont bien l’entendre mais l’appliquer cela semble plus compliqué. C’est assez déstabilisant. D’autant plus que c’est la première fois que j’exprime clairement mes besoins et qu’en face j’ai un refus. Bien qu’intellectuellement, je l’entends (chacun à le droit de dire non), émotionnellement c’est très difficile et me fait ressentir un sentiment de solitude assez fort. Que ce soit juste ou non, je n’ai aucune motivation, je suis épuisée, et j’attends pour une fois, que l’autre prenne les choses en charge. Sauf que cela semble incompréhensible pour l’autre qu’il faut être capable de s’adapter en fonction du cycle de la femme.

Mon chemin de vie : être une dévoilante

Je sais que cela a parfois tendance à agacer mais j’aime utiliser le bon mot quand je parle, même si j’ai perdu un peu en vocabulaire. C’est essentiel pour moi d’être dans la justesse quand je m’exprime. Et aussi quand on me parle (d’où mes nombreux pourquoi ^^)

Cela a donc été une longue quête, tant dans ma réflexion que dans mes recherches, pour trouver le terme qui symboliserait ou même qui exprimerait clairement celle que je suis et aussi ce que je propose.

L’un des termes que nous retrouvons souvent est « coach ». Mais dans ce terme, il y a une forme disons de combativité qui ne me parle pas. En plus, cela me fait plus souvent penser à du sport qu’à un accompagnement disons plus doux mais pas plus calme ou moins intense. Et puis, c’est un terme très utilisé et je trouve que ce terme perd de son essence.

Je me questionnais aussi sur le terme d’accompagnante. Il me semblait plus juste car effectivement mon projet est d’accompagner sur une partie de la vie de la personne que je recevrai. Mais là encore, il me manquait une notion, une idée. Celle du lien, de la connexion.

Et puis, à force de feuilleter mon dictionnaire des synonymes, de laisser mûrir en moi ce que je lisais, un mot est apparu et est devenu une évidence.

Je suis une dévoilante.

Je vous accompagne, je vous coache, je suis celle qui plantera une première graine, celle qui va vous aider à enlever le voile que vous avez. Le voile qui limite votre connexion à votre corps, à vos valeurs, à votre alignement, à vos envies, à vos aspirations, à votre équilibre,…

SON CORPS, SA PREMIÈRE MAISON. Entre s’apprivoiser, sa (re)découverte, son rejet, une tentative d’amour… A la recherche d’un constant équilibre.

Il y a quelques années, Marion Seclin a écrit une lettre à son corps (https://www.youtube.com/watch?v=NCiD7EBrhlA&ab_channel=MarionSeclin). Je l’ai trouvé très inspirante et touchante. J’étais admirative de sa force intérieure qui lui a permis cette rencontre. J’avais un peu plus d’une trentaine d’années et il a été pour moi une croisée des chemins.

A partir du moment où j’ai pris conscience de mon corps, j’en étais déconnectée. Il vivait hors de ma conscience. Et j’ai développé de la dysmorphie. Je me voyais bien plus grosse que je ne l’étais vraiment. Et puis j’ai pris une trentaine de kilos sans m’en apercevoir. Mais je restais toujours déconnectée à mon corps.

Et puis, une première croisée des chemins pour me reconnecter à lui, la vidéo de Marion Seclin. J’écris moi même une lettre. Je pense que c’était le premier jalon de ma connexion. Puis je me suis formée à la sophrologie. Et là, wahou. Ma conscience et mon corps se connectent.

Je suis une personne qui somatise. Pendant plus de 20 ans, j’allais chez l’ostéopathe tous les 3 mois car mon sternum était bloqué. Sans pour autant « traiter la problématique » à la source. Tout simplement parce que je ne me posais pas la question. Et puis, la sophrologie. La première étape qu’on nous apprend est de nous connecter à notre corps. Ressentir ses messages. Lorsque notre corps se bloque, se casse, c’est parce que tout les autres messages subtiles n’ont pas été entendus.

Aujourd’hui, j’entends les murmures de mon corps. Oh, il continue de se bloquer car je somatise mais j’entends quand même ses murmures, ses messages. Et j’arrive à prendre du recul, à faire au mieux pour l’apaiser et rester connectée à ma conscience.

Pour autant, je ne suis pas encore dans cet amour, dans ce respect pour ce temple, pour ma première maison, mon corps.

Ce qui m’aide, c’est la photo. Régulièrement, je me prends en photos. Je ne parle pas de selfie, je parle de photos nu, face à moi même. Et je joue sur les pauses. Certes, en me mettant en valeur. Mais en passant par le canal de la photo, cela me permet d’avoir un regard plus bienveillant. Et il y a un an, un photographe amateur a pris contact avec moi. J’ai alors découvert le regard « neutre » du photographe, le jeu, l’exigence aussi des poses. Je me suis sentie en harmonie.

Le troisième jalon sur le chemin de mon équilibre avec mon corps est que j’ai arrêté de me maquiller tous les jours. Un soir, je me suis ouverte le mollet. 5 points de suture. Autant dire que le lendemain, pour aller au travail, je n’étais pas du tout, mais alors pas du tout motivée pour me maquiller. J’avoue, j’avais peur. Première personne que je rencontre arrivée au travail : « oh dis donc, ça te change ». Je change de couleurs. Et elle de poursuivre : « de te voir sans lunettes »… Et voilà. C’était tout simple. Il m’a quand même fallu plusieurs semaines avant que je redécouvre la beauté de mon visage au naturel. Aujourd’hui, je me maquille soit parce que j’en ai envie, soit à des moments où je ne me sens vraiment pas bien et que j’ai besoin d’un boost émotionnel. Alors, je me maquille mais avec plaisir et surtout en conscience. Quand je me démaquille, je suis bien moins sévère avec moi-même.

Alors certes, j’ai toujours mes 30 kilos « en trop », parfois, je me sens moche et me focalise sur mes « défauts ». Mais je me sens plus ancrée, plus moi-même, plus en équilibre. Et c’est un cadeau. Je ne l’apprécie pas chaque jour à sa juste valeur mais j’essaye de le savourer et de l’accueillir souvent.

Ecrire

Avant, j’avais un site internet et un blog. Je séparais les deux alors qu’ils étaient en dialogue permanent.

Et puis, j’ai fermé mon site et j’ai fermé mon blog. Et les mots n’ont plus réussi à sortir. Ils prenaient forme dans ma tête, des articles ont été écrits. Mais aucun ne s’est matérialisé. Un manque d’ancrage, une fatigue émotionnelle, un bouleversement personnel, tout ceci explique mon silence sur mon blog.

Et puis, l’envie de poser les mots qui dansent dans ma tête m’a reprise. De façon viscérale. Communiquer est primordial pour moi. Déjà pour évacuer ce qui risque de germer en moi si je le garde ou si je refuse de m’y confronter. Et pour l’autre. En partageant ce que je ressens, ce que je suis, j’espère planter une petite graine pour aider l’autre sur son chemin. Je n’ai pas pour autant le syndrome de la sauveuse. Je ne vais pas m’oublier pour permettre à l’autre de vivre.

Depuis quelques mois, un étincelle de vie s’est à nouveau connectée à moi et j’ai commencé à reprendre mon chemin. Cela a commencé par créer mon bullet journal. Et pour une fois, au bout de 5 ans, je l’ai entièrement complété et je l’utilise quotidiennement. J’adore cet équilibre entre créativité et structure. Puis j’ai repensé mon projet de vie : accompagner l’autre de manière plurielle sur son chemin. Pour cela, il est bon d’être visible. Je suis donc dans la création de mon site internet.

Et je pose mes premiers mots depuis plusieurs mois. C’est une joie.

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