Mon chemin de vie : être une dévoilante

Je sais que cela a parfois tendance à agacer mais j’aime utiliser le bon mot quand je parle, même si j’ai perdu un peu en vocabulaire. C’est essentiel pour moi d’être dans la justesse quand je m’exprime. Et aussi quand on me parle (d’où mes nombreux pourquoi ^^)

Cela a donc été une longue quête, tant dans ma réflexion que dans mes recherches, pour trouver le terme qui symboliserait ou même qui exprimerait clairement celle que je suis et aussi ce que je propose.

L’un des termes que nous retrouvons souvent est « coach ». Mais dans ce terme, il y a une forme disons de combativité qui ne me parle pas. En plus, cela me fait plus souvent penser à du sport qu’à un accompagnement disons plus doux mais pas plus calme ou moins intense. Et puis, c’est un terme très utilisé et je trouve que ce terme perd de son essence.

Je me questionnais aussi sur le terme d’accompagnante. Il me semblait plus juste car effectivement mon projet est d’accompagner sur une partie de la vie de la personne que je recevrai. Mais là encore, il me manquait une notion, une idée. Celle du lien, de la connexion.

Et puis, à force de feuilleter mon dictionnaire des synonymes, de laisser mûrir en moi ce que je lisais, un mot est apparu et est devenu une évidence.

Je suis une dévoilante.

Je vous accompagne, je vous coache, je suis celle qui plantera une première graine, celle qui va vous aider à enlever le voile que vous avez. Le voile qui limite votre connexion à votre corps, à vos valeurs, à votre alignement, à vos envies, à vos aspirations, à votre équilibre,…

SON CORPS, SA PREMIÈRE MAISON. Entre s’apprivoiser, sa (re)découverte, son rejet, une tentative d’amour… A la recherche d’un constant équilibre.

Il y a quelques années, Marion Seclin a écrit une lettre à son corps (https://www.youtube.com/watch?v=NCiD7EBrhlA&ab_channel=MarionSeclin). Je l’ai trouvé très inspirante et touchante. J’étais admirative de sa force intérieure qui lui a permis cette rencontre. J’avais un peu plus d’une trentaine d’années et il a été pour moi une croisée des chemins.

A partir du moment où j’ai pris conscience de mon corps, j’en étais déconnectée. Il vivait hors de ma conscience. Et j’ai développé de la dysmorphie. Je me voyais bien plus grosse que je ne l’étais vraiment. Et puis j’ai pris une trentaine de kilos sans m’en apercevoir. Mais je restais toujours déconnectée à mon corps.

Et puis, une première croisée des chemins pour me reconnecter à lui, la vidéo de Marion Seclin. J’écris moi même une lettre. Je pense que c’était le premier jalon de ma connexion. Puis je me suis formée à la sophrologie. Et là, wahou. Ma conscience et mon corps se connectent.

Je suis une personne qui somatise. Pendant plus de 20 ans, j’allais chez l’ostéopathe tous les 3 mois car mon sternum était bloqué. Sans pour autant « traiter la problématique » à la source. Tout simplement parce que je ne me posais pas la question. Et puis, la sophrologie. La première étape qu’on nous apprend est de nous connecter à notre corps. Ressentir ses messages. Lorsque notre corps se bloque, se casse, c’est parce que tout les autres messages subtiles n’ont pas été entendus.

Aujourd’hui, j’entends les murmures de mon corps. Oh, il continue de se bloquer car je somatise mais j’entends quand même ses murmures, ses messages. Et j’arrive à prendre du recul, à faire au mieux pour l’apaiser et rester connectée à ma conscience.

Pour autant, je ne suis pas encore dans cet amour, dans ce respect pour ce temple, pour ma première maison, mon corps.

Ce qui m’aide, c’est la photo. Régulièrement, je me prends en photos. Je ne parle pas de selfie, je parle de photos nu, face à moi même. Et je joue sur les pauses. Certes, en me mettant en valeur. Mais en passant par le canal de la photo, cela me permet d’avoir un regard plus bienveillant. Et il y a un an, un photographe amateur a pris contact avec moi. J’ai alors découvert le regard « neutre » du photographe, le jeu, l’exigence aussi des poses. Je me suis sentie en harmonie.

Le troisième jalon sur le chemin de mon équilibre avec mon corps est que j’ai arrêté de me maquiller tous les jours. Un soir, je me suis ouverte le mollet. 5 points de suture. Autant dire que le lendemain, pour aller au travail, je n’étais pas du tout, mais alors pas du tout motivée pour me maquiller. J’avoue, j’avais peur. Première personne que je rencontre arrivée au travail : « oh dis donc, ça te change ». Je change de couleurs. Et elle de poursuivre : « de te voir sans lunettes »… Et voilà. C’était tout simple. Il m’a quand même fallu plusieurs semaines avant que je redécouvre la beauté de mon visage au naturel. Aujourd’hui, je me maquille soit parce que j’en ai envie, soit à des moments où je ne me sens vraiment pas bien et que j’ai besoin d’un boost émotionnel. Alors, je me maquille mais avec plaisir et surtout en conscience. Quand je me démaquille, je suis bien moins sévère avec moi-même.

Alors certes, j’ai toujours mes 30 kilos « en trop », parfois, je me sens moche et me focalise sur mes « défauts ». Mais je me sens plus ancrée, plus moi-même, plus en équilibre. Et c’est un cadeau. Je ne l’apprécie pas chaque jour à sa juste valeur mais j’essaye de le savourer et de l’accueillir souvent.

Ecrire

Avant, j’avais un site internet et un blog. Je séparais les deux alors qu’ils étaient en dialogue permanent.

Et puis, j’ai fermé mon site et j’ai fermé mon blog. Et les mots n’ont plus réussi à sortir. Ils prenaient forme dans ma tête, des articles ont été écrits. Mais aucun ne s’est matérialisé. Un manque d’ancrage, une fatigue émotionnelle, un bouleversement personnel, tout ceci explique mon silence sur mon blog.

Et puis, l’envie de poser les mots qui dansent dans ma tête m’a reprise. De façon viscérale. Communiquer est primordial pour moi. Déjà pour évacuer ce qui risque de germer en moi si je le garde ou si je refuse de m’y confronter. Et pour l’autre. En partageant ce que je ressens, ce que je suis, j’espère planter une petite graine pour aider l’autre sur son chemin. Je n’ai pas pour autant le syndrome de la sauveuse. Je ne vais pas m’oublier pour permettre à l’autre de vivre.

Depuis quelques mois, un étincelle de vie s’est à nouveau connectée à moi et j’ai commencé à reprendre mon chemin. Cela a commencé par créer mon bullet journal. Et pour une fois, au bout de 5 ans, je l’ai entièrement complété et je l’utilise quotidiennement. J’adore cet équilibre entre créativité et structure. Puis j’ai repensé mon projet de vie : accompagner l’autre de manière plurielle sur son chemin. Pour cela, il est bon d’être visible. Je suis donc dans la création de mon site internet.

Et je pose mes premiers mots depuis plusieurs mois. C’est une joie.

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